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Avec Métasporas, la quête photographique d’Adeline Rapon tient de l’exploration de nos attaches, lorsque nos corps se reconstruisent ailleurs, loin de toute origine.

Devant et derrière l’objectif, finalement, il s’agissait de mettre en lumière les attaches comme les éloignements, tous les liens recréés ou les syncrétismes inventés par les 2e et 3e générations des diasporas afrodescendantes – celles qu’on pourraient appeler les métasporas.

Constituée de fragments d’existence plutôt que de narrations linéaires, la métaspora est ce qui mesure la distance entre des êtres intimes et l’intimité inattendue de la distance, qu’elle soit géographique, temporelle ou culturelle”, nous éclaire l’écrivain haïtien Joël Des Rosiers, dans Métaspora. Essai sur les patries intimes. (Éditions Triptyque, Montréal, 2013), qui proposa le néologisme.

Car il fallait un lieu à l’interstice, l’espace où se reconstruisent celles et ceux qui, s’attardant parfois sur une nostalgie culturelle, se construisent et se reconstruisent aussi, cosmopolites, voyageurs et résolument tournés vers l’avenir.

Dans l’expérience de vie des individualités photographiées, la culture diasporique est parfois peu présente. C’est pourquoi toutes sont en recherche de liens familiaux, de liens humains, ou de fragments culturels musicaux, culinaires ou vestimentaires.

Adeline Rapon tente alors de capturer comment cette culture se dilue à travers tous ces rattachements, parfois très personnels, à nos héritages. Ceux qui définissent aussi qui on est et où l’on est.

“Pour moi, il est important de raconter des histoires ou de transmettre les histoires des autres.”

Car la photographie d’Adeline Rapon est aussi une histoire de transmission, un processus qui, par sa vision de la diaspora, des métasporas exposées sous nos yeux, rejoint sa propre manière de se rattacher aux Antilles.

Lire le Zist 24 dans son intégralité
Mofwazé l’Histoire – Sylvia Saeba
La Lettre et le Fer – Gregory Pierrot
Métasporas – Michael Roch
Refonder, Réparer, Relier – Adeline Rapon
Rester Barbare de Louisa Yousfi – Zaka Toto
Ce qui nous lie – Léa Dubreuil
Parfois les résonances du monde se font entendre plus fortes – Léa Dubreuil
Ils rêvent d’égalité – Michael Roch
Ma révolution – Eva Augustine
L’empathie est la clef – Ariel Kyrou
Pwan patjé’w – Sylvia Saeba
Tè Mawon de Michael Roch – Zaka Toto
Le doucinage de la Soup a pyé de Karine Gama – Aloha Sellin
Dialogue avec les ombres II – Dominique Aurélia
À l’horizon – Janloup Taïno Thaly