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ZIST Vol. 12 – Insultes poétiques

“Le corps du ciel est un os rempli de foutre. Une auge où se bâfrent les cochons cosmiques. Les cochons gras. Les cochons aux yeux comme des lucioles.” ~ Kenny Ozier-Lafontaine

“Cochons cosmiques”. C’est nouveau. Ça tape. C’est plus qu’un gros cochon, c’est un cochon sur un tout autre niveau. C’est toute une vision du cosmos.

Les poètes ont l’art de l’insulte magnifique. C’est pas juste toi que j’insulte, mais tout l’univers qui a laissé une erreur tel que toi exister. Aimé Césaire en calait deux trois en scred derrière son langage de grand grec.

Mon pti chouchou “jouets sombres au carnaval des autres”, où le poète cache derrière la métaphore élaborée, cette effigie très connue du carnaval des Martiniquais (mais qu’on retrouve ailleurs) dont ils font le roi, le bwabwa: la satire personnifiée d’événements sociaux ou politiques d’une année.

Une effigie brandie, moquée, huée, pleurée, puis brûlée. Et qui donc sont ces bwabwa ? Toi, moi, nous, qui ne prenons pas en main nos destinées. Je me demande souvent d’ailleurs si Aimé n’a pas dit la chose indirectement pour ne fâcher personne. En scred, je vous dis.

Plus directe, Dominique Aurélia, nous sort des “éfdépé” à plein pot, comme le premier chauffeur parisien venu. F.D.P. : Fils De Patagonie.

Tout ça pour dire qu’ont devrait insulter poétiquement. Ou inventer plus d’insultes. Généraliser l’art de l’insulte. En tout cas, moi, j’ai deux nouvelles entrées dans mon dictionnaire.

Zaka