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ZIST Vol. 11 – Happy Business

Il y a des jours comme ça, où on se dit que rien ne va. Se lever pour aller au boulot est insupportable, les nouvelles de son fil d’actu sont insipides, tout comme son petit-déjeuner. Le trajet en voiture et les embouteillages sont une douleur sans nom et la journée de travail une épreuve insurmontable.

On regarde notre vie et on se dit que l’on a juste envie d’être hors de soi. Où sont donc passés nos rêves de gloire et de fortune, ou juste notre bonheur tout simplement.

Ces moments de vie aussi sombres soient-ils sont le terreau des plus beaux morceaux d’histoires. Une amie me disait qu’elle était heureuse dans sa vie en ce moment. J’étais instantanément malheureux. Je savais qu’elle n’arrivait à écrire, passion qui nous réunit, que quand le blues la prenait.

Les petites phrases qui tournent en boucle dans la tête d’un marginal, racontées par Dominique Aurélia, prennent soudain écho chez nous. Les petits délires psychotiques, que nous rapporte Kenny Ozier-Lafontaine, nous apparaissent acceptables. Les échecs et les renoncements d’une célibataire endurcie, telle que Simone Lagrand les narre, nous évoquent les nôtres. Au final, je relativise, car je sais que toi aussi peux éprouver ce que j’éprouve.

A contre-courant du happy business, et de ces produits dérivés, nos petites déprimes, nos échecs, nos renoncements, font que nous sommes humains tout simplement. Le reconnaître, l’accepter chez nous et chez les autres est le début du vrai bonheur. C’est la fin du sentiment de mise à l’écart et le début de l’aventure sociale, pour progresser ensemble, chacun pour tous, car tous imparfaits.

Prenez donc plaisir à lire votre Zist de cette semaine. Un Zist rempli de sentiments contraires, de plaisir de lire et de moments sombres partagés. Un Zist terriblement banal au final, un Zist humain en somme.

Satyam